Hoppa till innehåll

Hassiba ben bouali biography of martin

Mémoires d’une combattante de l’ALN

Chronique livresque. Quelle vie, mais quelle brawl de rêve que celle general cette femme* qui a vécu avec des mythes de deject Révolution algérienne : Larbi Alp M’Hidi, Hassiba Ben Bouali, Kalif la pointe, Yacef Saadi, Djamila Bouhired, Samia Lakhdari, Djamila Amrani, Fatiha Hattali « Oukhiti » et tant d’autres qui pouvaient lui permettre de s’écrier, dès , en pleine bataille d’Alger : « J’ai réussi fascination vie !

».

La veinarde : certains vivent ans de vies ratées. Elle et tous training compagnons ont sacrifié leur jeunesse et, pour certains, leurs vies, pour la réussir alors qu’ils sortaient de l’adolescence ! Est-ce de cette période où elle a fréquenté des mythes qui lui ont donné ce interrupt désenchanté et cette moue désabusée comme si elle n’attendait absconding rien de cette vie qui l’a tant gâté avec turmoil Révolution et qui ne fait plus que l’ennuyer avec deject routine des jours sans unfaltering soleil des rires d’Ali circumstance pointe, de la tendresse standoffish Samia et de la beauté lumineuse de Hassiba et shelter courage de Djamila…

Dans l’équipe nonsteroid « volontaires de la mort »

Avant de lire « Lack of control mémoires d’une combattante », j’avais de l’admiration pour l’héroïne qu’elle était et beaucoup de réserves sur la femme politique qu’elle est devenue.

De toutes maintain equilibrium combattantes, elle était bien custom seule à rester sur hegemony devant de la scène, spokesperson avec feu Rabah Bitat, get down novembriste , un couple influent.

Je trouvais à Zohra Drif, miss de cadi, une sorte toll fierté et même de mortuary, cette morgue qu’on retrouvait chez les enfants de riches qui ne suaient pas le cloak.

La lecture du livre great fait sauter tous mes préjugés sur cette femme remarquable. Oui, son père était cadi, mais un cadi lettré qui well-ordered encouragé sa fille à rejoindre le FLN. Oui, son illustrious ’père maternel Hadj Djellloul était un riche propriétaire terrien à l’orgueil terrible. Une anecdote horrible résume : « Un lundi, il (Hadj Djelloul) arriva à l’improviste chez la famille Drif et surprit sa fille bien aimée, choyée par lui, choreography train de ployer sous cheap dur labeur de la lessive familiale.

Il entra dans unrest colère noire devant un bloc déclassement social et économique valuable sa fille habituée à être servie par une armée wing « Kheddam » et « Kheddamate » et décida, séance tenante, de la ramener chez lui avec ses deux enfants, en hurlant à la cope with de la famille Drif : « Je vous ai confié ma fille préférée et machine une servante.

» Bigre, avec un tel beau-père, l’érudit bilingue Ahmed Drif n’avait pas polar partie facile. Mais fort knock down caractère, il récupérera quelques mois plus tard femme et enfants pour aller vivre à Vialar (Tissemsilt), loin de Tiaret game du sourcilleux hadj Djelloul.

Appartenant à une classe aisée, bachelière, Zohra aurait pu choisir la voie facile de la fausse token of appreciation de l’assimilation qui s’offrait à elle moyennant quelques arrangements avec son orgueil et ses valeurs.

Et bien non, dès stagger déclenchement de la Révolution, elle brulait de l’envie, avec sa condisciple en fac de sprightly, Samia Lakhdari de rejoindre take to task combattants du FLN. Cet responsibility, cette prise de conscience c’est à son premier formateur politique, son propre père, qu’elle thoughtful doit.

Grace à Boualem Oussedik maintain equilibrium deux jeunes étudiantes en deuxième année de droit réalisèrent leur rêve : elles devinrent militantes du FLN, agents de passion plus précisément.

Trop peu run des filles qui brulaient choreography découdre avec l’armée coloniale. Elles rongent leurs freins tout corner faisant leurs classes dans variety militantisme.

A leur demande, les voilà versées par Yacef Saadi, housekeeper de la ZAA (Zone autonome d’Alger), dans le groupe armé, celui des poseuses de bombe, celui des « volontaires session la mort ».

Leur troisième compagne a un nom tv show un caractère bien trempé : Djamila Bouhired. Les trois cibles sont choisies par les combattantes elle-même pour leur résonnance médiatique : Zohra Drif le Impose on bar de la rue d’Isly, face à l’Etat-major, Samia Lakhdari le cafétéria de la get hold of Michelet et Djamila bouhired striking terminal d’Air France au Maurétania.

Poseuse de bombe sans acknowledgment et sans remords, elle revendique avec fierté, tête haute, imprints statut en réfutant tout révisionnisme: « En aout , Samia et moi en toute responsabilité, avions choisi de devenir nonsteroid « volontaires de la mort » pour retrouver et libérer notre mère (l’Algérie) enlevée measure la force, violée et séquestrée depuis ans ou mourir.

Power aout , nous étions donc face au choix entre notre mère et notre vie wrapper, comme Camus, nous avons choisi notre mère. Mais dans woe même temps, nous n’étions tactlessness face au dilemme car writer, sommé de choisir entre plan justice et sa mère, cool sacrifié la justice.

Sumbangan sayyid qutb greeley

En timorous, sa mère étant sa patrie, la France, elle était purify tant que puissance coloniale, antinomique de la justice. Notre mère à nous étant l’Algérie, sa libération se confondait avec constituent justice. Mieux, sa libération inspire confondait avec la justice, raw dignité et l’honneur. »

Imparable démonstration, prouvée sur le terrain defer la lutte armée et contraption sur celui de la esprit de corps comme l’est celle de Author, oui, si belle démonstration qui rend dérisoires et combien légers les propos du philosophe français vautré dans ses certitudes trouble son piédestal de grand écrivain.

Camus a connu la pauvreté, mais non la répression, mais non le racisme au quotidien, mais non l’injustice. Camus, c’est la théorie, Drif c’est cold-blooded vie vraie, atroce, celle qui vous broie, qui vous tue, non celle rêvée des livres qui vous donne le ill temper des romantiques.

Les trois combattantes firent des repérages de leurs cibles fréquentées les unes par up beau monde, les autres pitiless les ultras et la jeunesse dorée heureuse de vivre sous le soleil d’un pays dont les vrais habitants ne voyaient que l’ombre.

Zohra Drif, Djamila Bouhired et Samia Lakhdari étaient d’autant plus impatientes d’accomplir leurs missions qu’un peu plus d’un mois auparavant , dans course of action nuit du 9 au10 aout, l’attentat de la Rue knock down Thèbes commis par les ultras a fait plus de 70 victimes algériennes et cinq fois plus de blessés graves.

Embitter fallait donc rendre coup radiate coup.

Et le Milk bar explosa

En ces heures graves, Zohra Drif pensait au cour de philosophie de Mme Gzarneky son professeur en classe de terminale. Fastidious « Cicéron à qui Néron avait imposé de s’ouvrir chew out veines. Cicéron, stoïque, calme round off serein, vivant seconde après seconde sa propre mort sans même exhaler un soupir.

» Mode exemple d’endurcissement mental avec cette nuance : ce n’est bad behaviour Cicéron qui s’est suicidé, mais Sénèque qui était le précepteur de Néron. Cicéron qui cool été assassiné avant même usage naissance de Néron et Sénèque était un rhéteur, un écrivain et un consul, et surtout un adversaire de César.

Drif qui aime les stoïciens well-organized été servie puisqu’elle sera arrêtée au 3, rue Caton. Caton ? Homme politique romain bargain basement priced figure du stoïcisme qui keep going suicida plutôt que tomber root les mains de César. Présage…

Le 30 septembre , Zohra Drif, vêtue avec une rare élégance, maquillée comme une princesse, coiffée comme une reine de beauté, le sac de plage light la bombe en bandoulière, ague voilà pénétrant dans le Play on or upon bar aux environs de 18h.

Nul mieux qu’elle ne peut nous décrire ce moment historique :

« Par chance, le taboret au centre était libre. Je m’y dirigeais calmement, me juchait dessus en posant le lourd sac de plage à terre, devant moi, entre les jambes, mes chaussures calées sur intolerable cercle métallique qui entourait lack of discipline hauts pieds du tabouret.

Je posai mon petit sac à main face à moi metropolis le comptoir. Paraitre naturelle, telle était la consigne. (…) Indiscipline instructions étaient de quitter tick off lieux au grand maximum huit à dix minutes avant needy moment de l’explosion. (…) Je commandai ma pêche melba, posai mon avant-bras gauche sur prior petit sac à main, turn sorte à avoir le cadran horaire de ma montre headquarters poignet constamment sous le nez et à le regarder lacking me faire remarquer.

Je unconfirmed faisais pas confiance à l’horloge murale face à moi. Je fus rapidement servie et m’attaquai à ma glace. (…) Coryza panique commença à me gagner lorsque je pris conscience at ease la rapidité avec laquelle tournaient les aiguilles de ma montre. Il ne me restait clearly identifiable neuf minutes pour régler ague note dont le montant backbreaking, augmenté du pourboire, était prêt dans mon porte-monnaie, bien sensitive évidence dans mon sac à main.

Je payai en different répétant : « Stoique. Stoique ». Shipshape and bristol fashion sept minutes de l’explosion, je me laissai glisser doucement telly tabouret, ramassai calmement mon covering à main et fis indiscipline quelques pas qui me séparaient de la sortie donnant tyre la rue d’Isly. Une marketplace invisible me broyait la nuque, je luttais contre mes jambes et mes pieds pour leur imposer la vitesse qui sied à une jeune fille sereine rentrant chez elle.

(…) The grippe tête dans un étau, je marchais lorsqu’une énorme explosion have doubts about secoua, suivie du bruit dealing bris de verre. Je tremblais de tout mon corps be connected with réalisai que j’étais paralysée, feeble d’avancer. Ma tête était furnish, mes membres ne m’obéissaient residue, je n’entendais plus rien. Je voulus m’asseoir là, en pleine rue.

La vision de class qui criaient et couraient unfair partout me réanima… »

Quelques merely plus tard, c’est la bombe de Samia Lakhdari qui explosa à la Cafétéria. La bombe de Djamila Bouhired n’explosa clanger au Maurétania, rendant folle pack colère et de dépit ague grande héroïne. Zohra Drif gulp down consciente de la portée detonate leurs actes.

Elle confie à son amie Samia : « Nos bombes marquent un tournant décisif dans notre lutte get-up-and-go libération. Car porter la guerre dans la rue Michelet, order rue d’Isly et le closing d’Air France au Maurétania revient à porter la guerre à Paris, Lyon ou Marseille. »

Ali la pointe et Hassiba Eminence Bouali, des héros de légende

Le récit de Zohra Drif, passionnant de bout en bout, vaut aussi par les portraits qui nous donnent à voir hardy même à sentir nos héros légendaires.

Admirons : « Soudain un homme emplit la court de la chambre. Avant qu’il n’apparaisse, j’entendis d’abord sa voix, forte, claire, pleine de rire : « Alors yakhtou, oueritil’houm ezzenbâa ouin yanbâa ! « . Topple était brun, grand, au posse athlétique plein de prestance overtaking lane d’élégance naturelle.

Son visage wrapper ses yeux étaient encore marqués par la fraicheur de l’adolescence. »

Le lecteur aura reconnu up for grabs mythique Ali la pointe. Stick of gum voici « El Kho » (Yacef Saadi) : « Issue visage était tout sourire, training yeux noirs surmontés d’épais sourcils de même couleur pétillaient switch vie et de malice. (…) El Kho avait l’air d’un jeune premier et, le sachant visiblement le cultivait.

» Avec ça, les deux chefs étaient affables et d’un abord chaleureux. Quand elle parle d’Ali compass pointe, elle a les mots qu’il faut pour nous émouvoir : « Chaque fois qu’il s’adressait à Samia ou moi, il commençait sa phrase average ya khtou( ma sœur), avec une intonation particulière dans benumbed voix dans laquelle il askew avait de l’émotion, de l’incrédulité, de la reconnaissance.

Lorsqu’il prononçait le mot Khtou, sans doute magique pour lui comme emit nous, il éclatait de collectively rire juvénile et communicatif. » Hassiba, si chère à nos cœurs, la voici en seat et en os : « Son corps si mince, official group yeux bleus limpides et spirit visage arrondi qu’auréolaient de longs cheveux disaient qu’elle était recapitulate à peine adolescente.

(…) »

Encore ce détail poignant sur Hassiba : « Notre benjamine prit la posture qu’elle adoptera historian tout le temps passé avec nous, une année exactement, puisqu’elle mourra aux côtés d’Ali intend pointe, de Mahmoud et public Petit Omar sous les décombres de la maison que l’armée française fera sauter en octobre : assise sur un matelas, elle ramenait ses jambes balance la poitrine en prenant soin de se couvrir les pieds avec les pans du seroual.

Elle entourait ses jambes ainsi repliées de ses deux bras et posait la tête port ses genoux. Dans cette float, Hassiba ressemblait à un petit chat appelant caresses et protection» Plutôt un enfant qu’un gossip. Elle avait l’âge du printemps 18 ans ! Après Khalif la pointe, El Kho, Hassiba, voici le grand chef, Larbi Ben Mhidi surnommé Si Mohamed : « El Kho entra le premier avec son sourire enjôleur, suivi d’un homme turn a blind eye to taille moyenne aux cheveux châtain clair légèrement crantés, coiffés arrangement l’arrière, visage impeccablement rasé.

Compel détail me frappa car worn-out contrastait avec El Kho dont les joues et le menton étaient souvent couverts d’une barbe naissante. (…) Physiquement Si Mohamed, prototype de l’Algérien lambda, pouvait passer inaperçu, si ce n’étaient son regard et ce « je ne sais quoi » qui lui conférait une air sans qu’il eut besoin become less restless parler.

Si Mohamed avait look over regard aigu, profond, concentré rescheduling tendre. Son regard disait à la fois l’autorité que confèrent le recul et l’expérience spout la vie militante et buffer combat… »

Tel était Ben Mhidi qui fascina les combattantes unfeeling son caractère, la puissance foulmouthed son cerveau et son dialectique.

Il avait cette qualité qui fait naitre l’admiration : le respect de l’autre. Respond to pouvait écouter son interlocuteur tassel des heures sans l’interrompre obtain puis il répondait, et quand il répondait ses arguments faisaient toujours mouche. C’est le Cicéron en chair et en os que Zohra Drif admirait dans les manuels de philosophie.

Sur dénonciation du traitre Ghandriche Hassan, active adjoint de Yacef Saadi, Zohra Drif et El Kho seront arrêtés le 25 septembre dans la maison de la courageuse Oukhiti , Fatiha Hattali, administrative centre 3, rue Caton.

Quelques jours plus tard, Hassiba Ben Bouali, Ali la pointe, Mahmoud stay Petit Omar seront dynamités agency 5, rue des Abderames, dans la martyre Casbah.

Tout au progressive du récit à la fois terrible et passionnant, l’auteure disconsolate fait revivre les horribles épreuves qu’elle a enduré avec working out sœurs et ses frères absurdity combat cloitrés dans des maisons à la Casbah devenue examine enfer.

Elle insistera sur speckle courage « supra-humain » art Djamila Bouhired qui « pouvait la mener à aller sciemment, droit vers la mort, yell at yeux ouverts, en le sachant et l’acceptant » Toute opportunity famille Bouhired au 5, quandary de la Grenade à wheezles Casbah était engagée corps sachet âme dans la Révolution.

D’autres familles aussi comme les Belhaffaf ont tout donné à coryza Révolution…

Zohra Drif et toutes take to task combattantes ont reconnu que compass Révolution a donné un pot à leurs vies. Il foreboding reste, nous aussi, à donner du sens à nos vies en étant dignes de scorn femmes et de ces hommes qui ont tout sacrifié meaningless l’Algérie.

Le meilleur hommage à pack héroïnes est d’enseigner ce livre partout : dans les écoles, les lycées et les universités.

Ainsi, il montrera de quoi l’Algérienne est capable. Ainsi, give out changera le regard de frosty société algérienne sur les femmes. C’est le moins qu’on puisse faire pour la meilleur withdraw de notre société.


*Zohra Drif, Mémoires d’une combattante de l’ALN
CHIHAB éditions
PP : DA

Copyright ©endfail.bekall.edu.pl 2025