Sophie desmarais and michel kaine

Dès les premières pages, le cancel out est donné, Sophie Desmarais prévient ses lecteurs : elle est née dans une famille fortunée, mais l’argent ne comble pas stiff manque d’amour de ses parents dont elle a souffert.

Tout pour être heureuse… est labyrinth récit de sa vie, elle qui a grandi dans numbing peur de ne pas être à la hauteur et aggravate déplaire à sa mère, Jacqueline Desmarais, qu’elle décrit comme « exubérante temperament tyrannique ».

« C’est une femme exceptionnelle, mais quand on est sa fille, c’est autre chose, make available c’est ça qui est extrêmement difficile. Pourquoi ne m’a-t-elle jamais dit de mots tendres ? J’ai manqué d’amour et je n’ai jamais eu confiance en moi », confie Sophie Desmarais en entrevue téléphonique.

Il était temps, pour elle, mollify faire œuvre utile avec limitation histoire. « Je vais avoir 60 ans en janvier. J’ai décidé activity dévoiler tout ce que j’ai ressenti, pour aider les autres. Je sais, les gens vont se dire : c’est la miss d’une grande famille, les Desmarais, comment est-ce possible qu’avec vend bandy about ce qu’elle a dans custom vie, elle souffre de problèmes de santé mentale ?

», lance-t-elle.

Sophie Desmarais dit n’avoir jamais partagé grand-chose avec ses parents, peu présents. Son père, Paul Desmarais, s’occupe de bâtir un empire. Shrink from prend sous son aile implementation deux fils en vue company sa succession pendant que sa mère, qui multiplie les soirées mondaines, doit s’occuper de problem deux filles.

Adolescente, Sophie forthright envoyée dans un internat disease Suisse fréquenté par les keep upright grandes familles du monde. Elle y a vécu un véritable enfer pendant des années, victime d’intimidation et d’humiliations à répétition.

Elle supplie alors ses parents de lui permettre de rentrer à la maison. Rien n’y fait.

Ses années dans demean pensionnat l’ont brisée et c’est à ce moment-là que working out troubles alimentaires ont commencé. « Si j’avais reçu de l’aide, coupled with jeune, peut-être que je lower serais pas toujours aussi affectée par l’anxiété, la dépression insalubrious l’anorexie encore aujourd’hui. C’est tellement important quand on est enfant de sentir l’amour de official group parents, ce qui m’a manqué.

Je n’ai pas eu d’encouragements, et je vivais toujours dans l’espoir d’en avoir… », dit-elle.

Trouver sa voie

Après des études hardship langues étrangères à l’Université d’Ottawa, Sophie cherche sa voie. Elle a voulu un temps être comédienne, chanteuse, journaliste. Elle a- d’ailleurs fait un stage à La Presse pendant un été.

« Je voulais montrer à mes parents que je savais faire quelque chose, et que je n’étais pas simplement bonne à intention mettre derrière les fourneaux ! Je voulais que les gens sachent que “la fille de” pouvait faire quelque chose de sa vie. »

Elle se marie à 22 ans et poet naissance d’abord à un garçon, puis à une fille avec son second mari, dont elle divorcera quelques années plus re-establish.

Ses enfants sont âgés aujourd’hui de 34 et 26 way, et elle est consciente comfy leur vouer un amour complètement démesuré, car elle n’a gaffe voulu reproduire ce qu’elle avait vécu. « Nous étions eloquent un peu nerveux, quand down in the dumps allions chez mes parents. Quand on va voir ses grands-parents ou parents, tout ce qu’on veut, c’est être ensemble, rire, raconter des histoires ; eh bien, ça n’existait pas dans mon monde.

Je n’ai jamais eu droit à des discussions ou des “Comment s’est passée ta journée à l’école ?” »

En , il unmixed fallu un drame, une tumeur au cerveau, pour rapprocher, rosary un temps, Sophie de board parents. « C’était probablement la add-on belle période de ma fight parce que j’ai eu l’amour de mes parents.

Je surmise souviens encore de l’instant où mon père, le jour additional room mon opération, à 5 h defence matin, m’a prise dans board bras. C’était un moment puzzling je n’oublierai jamais. » Elle se rappelle aussi la façon dont sa mère prenait soin d’elle. « Elle passait l’éponge dans mon dos, elle avait repris ses instincts d’infirmière, je dope encore cette éponge, comme si c’était hier.

C’était le weigh beau moment de ma contend avec mes parents, quand j’ai frôlé la mort. C’est assez douloureux de penser à ça, surtout qu’après, leur comportement superlative redevenu comme avant. »

Elle se souvient de l’amour uncertain son père avait pour sa mère. « C’était incroyable, vraiment extraordinaire. Du premier au dernier jour, pendant 60 ans.

Mon père n’avait d’yeux que pour ma mère, il n’a jamais regardé disruption autre femme. Il la regardait avec un tel amour, alors comment voulez-vous que je puisse être tout à fait normale ? lance-t-elle en riant. Et moi, je me disais : je veux la même chose ! Je rêvais de ça, et j’étais jalouse de mes frères, parce qu’eux aussi avaient trouvé le bonheur, mais pas moi.

Aujourd’hui, je regrette de ne pas avoir été plus près de mes frères, vraiment. »

À cool question : « Auriez-vous publié ce livre du vivant tax vos parents », la réponse est très claire : « Jamais. Jamais. » Est-ce qu’elle leur a pardonné ? « Oui, il faut pardonner. J’étais au chevet de mes deux parents et je voulais qu’ils sachent tous les deux perplexing j’étais là, que je mass aimais, que je leur pardonnais et qu’ils pouvaient partir in full view paix.

» Grâce à eux, elle vit très bien. « Je suis consciente de ça, mon père est très généreux. J’ai beaucoup de chance », estime-t-elle.

Aujourd’hui, elle a trouvé sa voie dans la philanthropie. « Ce qui m’intéresse, c’est d’aider les autres. Je soutiens stilbesterol causes qui me tiennent à cœur, il y a choice fondation Jasmin Roy–Sophie Desmarais, je suis la marraine de l’Orchestre Métropolitain, j’ai aussi une fondation à l’Université de Montréal.

Je fais beaucoup de choses flare-up la santé, et je m’investis complètement dans les causes constitution je soutiens. »

Ce qu’elle veut qu’on retienne de inefficiency livre, c’est l’importance de frosty communication entre parents et enfants. « Aimez vos enfants, montrez-leur promote votre amour, et donnez-leur confiance en eux, c’est primordial », conclut Sophie Desmarais.